Blanchir ses dents, pourquoi ? comment ?
Le blanchiment des dents est à la mode. Le revenu annuel de l’industrie du blanchiment dentaire se monte à … USD 11’000 millions. Colgate, un grand groupe du dentifrice et des produits de santé orale, par exemple, contrôle 29% de ce marché.
Au milieu d’une offre diverse et pas toujours transparente, il n’est pas simple pour le patient de faire son choix pour la stratégie la plus sûre médicalement, la plus efficace et la moins chère !
Les hygiénistes dentaires et les médecins dentistes de PURE CLINIC | Institutions de Santé tiennent à informer loyalement leurs patients désireux de pratiquer un blanchiment dentaire professionnel.
Pratiqué par des professionnelles ou des professionnels de la santé bucco-dentaire le blanchiment dentaire peut être efficace et mené sans danger.
Les dents ne sont pas blanches !
Naturellement, les dents ne sont pas totalement blanches. Toutefois les médias ont diffusé et imposé l’image d’un sourire de référence aux dents très blanches, souvent comme résultat de retouches des photographies ! Cette valorisation sociale du sourire éclatant a eu des effets très positifs sur la santé dentaire en incitant les personnes à faire soigner leurs dents. Elle est également à la base de la mode du blanchiment dentaire dont les objectifs peuvent aller de l’acquisition d’un sourire lumineux pour un entretien professionnel à un blanchiment de circonstance pour une simple soirée entre amis…
La couleur naturelle des dents varie d’une personne à une autre. La couleur habituelle est « ivoire », une couleur fortement influencée par la coloration de la dentine située dans la profondeur de la dent sous l’émail.
Avec l’âge, les dents deviennent inexorablement plus foncées. La couleur des dents, c’est bien connu, est modifiée par des colorants alimentaires. De plus, la blancheur des dents est aussi influencée par la couleur de leur environnement : la couleur de la gencive, des lèvres ou de la peau modifie la perception que l’on a de la couleur des dents même si leur teinte ne change pas.
Certains éléments jouent un rôle important dans la couleur de notre denture. Ainsi, par effet de contraste, les dents paraîtront plus blanches chez les personnes qui ont une peau mate, qui se maquillent avec des pigments plutôt foncés (fond de teint, rouge à lèvres).
L’âge n’arrange rien : les dents ont naturellement tendance à prendre une teinte plus foncée avec le temps. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène :
- Les colorations issues de l’alimentation : (café, thé, sodas colorés comme les cola, vin rouge…);.
- le tartre qui s’accumule souvent dans la région incisive inférieure;
- la dévitalisation de dents (après le traitement de racine ou un accident avec traumatisme dentaire par exemple);
- la cigarette;
- certains traitements médicamenteux.
Il faut aussi considérer l’existence de maladies spécifiques qui provoquent des altérations de la coloration des dents.
On appelle dyschromie les modifications de coloration que peuvent subir les dents.
On en distingue deux classes :
- les dyschromies primitives;
- les dyschromies acquises.
Comme leurs noms l’indiquent, les dyschromies primitives sont des colorations intrinsèques à la dent. Elles sont définitives, la dent étant colorée dans la masse.
Dyschromies primitives
Les dyschromies primitives (ou intrinsèques) ont deux origines essentielles, qui sont :
- soit pathologiques;
- soit médicamenteuses.
A noter qu’elles peuvent être consécutives à une consommation de produits alors que les dents étaient en pleine formation. Ceci explique leur caractère définitif.
Les dyschromies acquises des dents vivantes sont les seules sur lesquelles peut agir le blanchiment dentaire dit externe. Elles n’atteignent que la surface de la dent et sont sensibles soit à des abrasifs de surface, soit à des agents de blanchiment. Les dyschromies acquises comme conséquence de la dévitalisation des dents ne sont accessibles qu’à un blanchiment interne effectué par le médecin-dentiste.
Blanchiment
Abrasifs de surface ou agents de blanchiment ?
Le blanchiment dentaire n’est pas un acte médical. Il ne rend pas les dents plus saines.
Pour répondre à cette demande, deux types de méthodes de blanchiment des dents existent :
- les abrasifs et dissolvants des taches;
- les produits blanchissants.
Le blanchiment de surface : abrasion et dissolution des tâches de l’émail
Il s’agit de produits composés de substances abrasives destinées à éliminer les taches qui touchent l’émail des dents en surface et de substances chimiques qui peuvent contribuer à dissoudre chimiquement certaines de ces tâches. Ils ne contiennent pas de peroxydes qui sont les composants majeurs des produits réellement blanchissants.
Dans cette catégorie, il faut placer les dentifrices qui prétendent blanchir les dents et les gommes à mâcher et autres chewing-gums qui supprimeraient les colorations de surface.
Les dentifrices « dents blanches » peuvent donner l’illusion d’un blanchiment dentaire par l’abrasion et la dissolution des taches.
Toutefois, les pâtes dentaires quelles qu’elles soient ne peuvent modifier la couleur naturelle de la dent ou même éclaircir une tache qui affecte la dent en profondeur au-delà des tous premiers microns de la surface de l’émail.
La covarine bleue, un colorant chimique, est ajoutée à certains dentifrices dents blanches. En effet, la covarine bleue adhère à la surface des dents et donne dès lors une illusion d’optique de dents moins jaunes. Les pâtes dentifrices utilisées deux fois par jour agissent entre 2 et 6 semaines avant de donner une impression de « dents plus blanches ». Celles qui contiennent de la covarine (Close-up de Colgate, Signal White system, Pronamel de Sensodyne par exemple) peuvent selon la littérature avoir un effet immédiat. Toutefois, le patient doit savoir que l’effet lié au dépôt adhérent de covarine est de peu de durée (15 jours selon Bortolatto, JF et al. Does a toothpaste containing blue covarine have any effect on bleached teeth? An in vitro, randomized and blinded study. Braz. oral res.. 2016, vol.30, n.1 [consulté le 2016-08-21]). Ce ne sont pas des produits qui peuvent procurer un blanchiment durable des dents. Par ailleurs, l’association avec des produits abrasifs (silice) peut constituer un danger pour la solidité des dents, particulièrement chez des sujets jeunes dont l’émail n’est pas complètement mature (minéralisé). Les grands fabricants de pâtes dentifrices rechignent à communiquer le coefficient d’abrasivité (RDA : relative dentin abrasion) alors même que l’utilisation d’un dentifrice dont l’abrasivité est supérieure à 80 peut se révéler nuisible selon la division de médecine dentine préventive de l’Université de Zurich (https://www.sso.ch/fileadmin/upload_sso/2_Zahnaerzte/2_SDJ/SDJ_2015/SDJ_11_2015/SDJ_2015-11_research-2.pdf). Cette mention n’est pas portée sur le tube et le patient n’a que très difficilement accès à ces données « confidentielles » ! En Suisse, la marque Candida (Migros) indique toutefois en clair la valeur du RDA sur le site LeShop.
Ces produits (pâtes dentifrices ou gommes à mâcher) n’ont qu’une efficacité relative. Ils ne peuvent au mieux que faire disparaître les taches superficielles. Tous ne peuvent pas être utilisés quotidiennement au risque d’abîmer l’émail de vos dents. Si vous n’êtes pas satisfait par leur effet blanchissant sur vos dents, parlez-en avec votre médecin-dentiste ou votre hygiéniste dentaire qui sauront vous guider vers une stratégie plus efficace.
Les agents de blanchiment
Ils sont sûrs si les contre-indications sont respectées et si le protocole est strictement suivi. Ils ont tous un effet temporaire. Le blanchiment dentaire n’est jamais définitif.
Ces produits ont tous comme substance active principale le peroxyde d’hydrogène (le principe actif de l’eau oxygénée) qui est en mesure de modifier la couleur de la dent en profondeur.
Ce procédé est proposé par :
- des salons de cosmétique (instituts, les bars à sourire);.
- les médecins-dentistes et les hygiénistes dentaires;
- l’industrie qui a mis sur le marché, de kits de blanchiment dentaire à domicile.
Dents vivantes ou dents mortifiées ?
Selon que les dents dont la couleur est altérée sont vivantes (vitales) ou dévitalisées (non vitales), les techniques de blanchiment varient en :
- blanchiment vital : concerne des dents dont la coloration est le résultat de dépôts exogènes (café, tabac, colas…);
- blanchiment non vital : concerne des dents dont la coloration grise est le résultat des modifications métaboliques qui interviennent après la dévitalisation spontanée ou thérapeutique (par le médecin-dentiste) de la ou des dents.
Pour les dents non vitales, le blanchiment est exclusivement l’affaire du médecin dentiste. Un gel de peroxyde d’hydrogène très fortement concentré (35%) est déposé à l’intérieur de la dent et modifie sa teinte de dedans en dehors. Cette méthode peut laisser des tonalités différentes sur l’émail, en particulier si la dent à traiter présentait déjà plusieurs nuances de couleur. Dans un cas comme celui-là, il vaut mieux recourir à une facette qu’à un blanchiment interne pour dent non vitale :
Dans ce contexte ou deux facettes au moins seront réalisées sur les incisives, un blanchiment interne préalable vous sera peut-être proposé par votre dentiste pour uniformiser les teintes de fond avant de réaliser les facettes.
Attention : Le perborate de sodium est interdit par l’Union Européenne pour le blanchiment interne des dents. De fait, ce produit est efficace et stable, son évaluation de longue date n’a pas permis de déceler de problème dans des conditions d’utilisation classique (canal dentaire sous obturation provisoire bien hermétique). Mais le perborate de sodium est classé CMR, c’est-à-dire cancérogène, mutagène et/ou toxique pour la reproduction; il est donc totalement prohibé. La Suisse n’a pas de disposition réglementaire particulière concernant le perborate de sodium mais applique les dispositions européennes pour tous les produits disposant d’un marquage « CE ».
Différentes techniques de blanchiment
On distingue trois grands types de techniques de blanchiment.
On orientera son choix en fonction du nombre de dents à traiter et de l’importance de leur décoloration.
Les trois principales techniques existantes sont :
DENOMINATION | PRINCIPE | EFFICACITÉ |
In Office Bleaching | Mise en place d’un gel au cabinet du médecin ou de l’hygiéniste dentaire avec activation par lampe | L’efficacité de cette méthode n’est pas supérieure à celle du home-bleaching et elle est plus chère (Ahrari Fet al. The efficacy of laser-assisted in-office bleaching and home bleaching on sound and demineralized enamel. Laser Therapy. 2015;24(4):257-264.) |
Home bleaching avec gouttière | Le port à la maison d’une attelle ou gouttière fabriquée sur mesure avec un gel blanchissant | La meilleure efficacité semble être obtenue avec le péroxyde de carbamide à 10% qui est équivalent au peroxyde de carbamide à 16% plus agressif mais pas plus blanchissant. Ces deux produits sont supérieurs aux peroxydes d’hydrogène et ne sont pas disponibles en Suisse en cosmétologie et bars à sourire : seuls les cabinets dentaires peuvent en disposer. |
Home bleaching sans gouttière | Un brossage avec un mélange dentifrice-solution blanchissante | Il n’existe pas de données concernant une supériorité de cette méthode par rapport à l’utilisation exclusive du dentifrice dont on a vu qu’elle est très temporaire. |
Prix du blanchiment dentaire
Compte tenu de ce qui précède, les professionnels de PURE CLINIC I INSTITUTIONS DE SANTE ont choisi le home-bleaching comme une méthode sûre, efficace, pratique et économique pour le patient. Il implique :
1/ une première consultation de 1 heure destinée à :
- établir un bilan de la santé bucco-dentaire du patient qui souhaite un blanchiment;
- écarter les contre-indications;
- recherche les allergies éventuelles;
- évaluer la teinte actuelle des dents;
- évaluer la teinte cible qui pourra être atteinte au terme du traitement;
- prendre des empreintes pour réaliser des attelles ou gouttières sur mesure qui permettront au gel d’entrer le moins possible en contact avec la gencive qui pourrait être lésée par un contact prolongé.
2/ une deuxième consultation de 1heure destinée à :
- nettoyer parfaitement les dents;
- donner toutes les explications nécessaires sur le déroulement du traitement, les risques, les signes d’alarme;
- essayer les attelles
- donner les recommandations de mode d’emploi.
Nos médecins-dentistes se tiennent à votre disposition pour répondre à vos questions et établir un devis au plus près de vos besoins, en toute transparence.
Quels sont les risques du blanchiment des dents ?
Blanchiment des dents : risques liés au peroxyde d’hydrogène
Les dangers du blanchiment des dents liés au peroxyde d’hydrogène (H2O2) dépendent beaucoup de la fréquence des séances de blanchiment dentaire effectuées.
En effet, lorsqu’il est très dilué, le peroxyde d’hydrogène n’est pas très dangereux.
Les risques les plus fréquents
Les principaux risques liés au peroxyde d’hydrogène lorsqu’il atteint certaines concentrations sont les suivants :
- hypersensibilité des dents (sensibilité accrue aux écarts de températures);
- altération de l’émail (pourtant la partie la plus dure de l’organisme) qui devient plus poreuse;
- fragilisation des dents;
- irritation :
- de la peau,
- des muqueuses,
- des yeux,
- de l’estomac,
- de l’intestin,
- des voies respiratoires.
Ces effets ne sont que temporaires (on ne connaît pas exactement les effets à long terme de ces produits).
A des taux particulièrement élevés, les tests réalisés sur des rats ont révélé des effets sur le poids corporel, le sang et différents organes internes.
Danger blanchiment des dents
En fonction des techniques de blanchiment utilisées, on s’expose à plus ou moins de risques.
De façon générale, la plupart des traitements de blanchiment dentaire utilisent du peroxyde d’hydrogène (plus connu sous l’appellation d’eau oxygénée).
- Cet agent blanchissant est utilisé en quantité variable en fonction des techniques employées, mais il doit dans tous les cas rester en deçà d’une dose maximale de 0,1 % fixée par la Commission européenne (en date du 20 septembre 2011).
- En Europe, les produits contenant entre 5 et 20 % de peroxyde d’hydrogène doivent être signalés comme nocifs (il y a des risques d’irritation des yeux et de la peau) et ceux compris entre 0,1 et 6 % ne peuvent être vendus qu’à des dentistes.
- C’est cet agent blanchissant qui est susceptible d’être dangereux. En effet, non dilué, le peroxyde d’hydrogène avalé en quantité importante peut être mortel.
- Or, on estime que les utilisateurs de produits de blanchiment des dents avalent jusqu’à 25 % du peroxyde d’hydrogène utilisé.
Entrez en contact direct avec des professionnels afin d’obtenir un devis personnalisé.
Blanchiment des dents : risques liés au peroxyde de carbamide
En fonction des techniques de blanchiment utilisées, on s’expose à plus ou moins de risques.
Des études rapportent des hypersensibilités légères à modérées et ou une des irritations gingivales. Ces effets secondaires sont directement proportionnels à la concentration de l’agent de blanchiment. Lors d’une utilisation de peroxyde de carbamide à 16%, l’hypersensibilité était très significativement supérieure durant la première et la 3ème semaine d’application. Toutefois, le degré de sensibilité rapporté par les patients n’était pas différent entre les groupes avec 16% ou 10% de peroxyde de carbamide et la plupart des patients rapportent une sensibilité faible ou pas de sensibilité.
Les sujets rapportent tous une sensibilité temporaire et disparaissant peu après l’arrêt de l’application du produit. Ces études confirment les résultats de précédentes études qui ne montrent pas de différence significative dans la sensibilité quelle que soit la concentration croissante de l’agent de blanchiment.
Brunton, P. A. , R. Ellwood , and R. Davies . 2004. A six-month study of two self-applied tooth whitening products containing carbamide peroxide. Operative Dentistry 29 6 : 623–626.
Zekonis, R. , B. A. Matis , M. A. Cochran , S. E. Al Shetri , G. J. Eckert , and T. J. Carlson . 2003. Clinical evaluation of in-office and at-home bleaching treatments. Operative Dentistry 28 2:114–121.
Kihn, P. W. , D. M. Barnes , E. Romberg , and K. Peterson . 2000. A clinical evaluation of 10 percent vs 15 percent carbamide peroxide tooth-whitening agents. Journal of the American Dental Association 131 10 : 1478–1484.
Blanchir ses dents et éviter les risques liés à l’utilisation des peroxydes
Plusieurs précautions doivent être prises pour éviter les risques liés à l’utilisation de peroxyde d’hydrogène lorsqu’on veut blanchir ses dents :
- ne pas dépasser les doses recommandées;
- ne pas renouveler l’application trop fréquemment;
- en cas de doutes, s’adresser au médecin-dentiste ou à l’hygiéniste dentaire.
En ce qui concerne les dentifrices et les bains de bouche qui contiennent de faibles concentrations de peroxyde d’hydrogène, leur utilisation ne pose pas de problèmes car l’H2O2 se décompose rapidement sous l’action de la salive ce qui en dit long sur leur efficacité…
Pour autant, étant donné les quantités avalées, il est préférable de ne pas utiliser de bains de bouche plus de 24 mois consécutifs et plus de 6 mois d’affilés pour les dentifrices qui en contiennent. Cela dépend toutefois des concentrations en peroxyde d’hydrogène des différents bains de bouche et dentifrices dents blanches employés.
Contre-indications générales au blanchiment dentaire
Outre les risques qui viennent d’être évoqués, il est dans tous les cas recommandés d’éviter de procéder à un blanchiment dentaire si :
- on est âgé de moins de 16 ans (il y a une hypersensibilité dentaire jusqu’à cet âge-là);
- on est enceinte ou on allaite;
- on a une sensibilité dentaire;
- on souffre de problèmes :
- de gencives (gingivite),
- de parodontite,
- de carie;
- on possède des plombages mal posés.
© 12.2017 Pure Clinic Group SA
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