Institutions de Santé

«On ne fait pas du low cost»

Un groupe d’investisseurs a racheté en 2012 les cliniques SDent. Huit mois après, Pure Clinic tente de faire oublier un passé chaotique.

Rachetées par le Pure Clinic Group en juillet 2012, les cliniques dentaires SDent ont disparu du paysage valaisan. A Martigny, Sion et Sierre, ainsi qu’à Versoix (GE), les traces du passé sont effacées et les logos «Pure Clinic» fleurissent sur les quatre sites. «Nous avons encore un certain nombre de problèmes administratifs et juridiques à régler avec les cédants», reconnaît le Chablaisien Edgard Bornet, actionnaire principal et président du groupe. «Les anciens actionnaires ont notamment demandé – et obtenu – un sursis concordataire.»

Rassurer le personnel

Ce financier aiglon a constitué un conseil d’administration composé d’un pharmacien, d’un médecin, d’un entrepreneur et d’un autre financier, tous Suisses. Ils ont réuni un capital d’un million de francs pour relancer
la machine. Il a fallu restructurer l’équipe médicale dirigeante, confiée au Dr Wahan Gasparian, médecin-dentiste établi àCrans-Montana. «Vingtcinq médecins travaillent pour nous», précise ce dernier. «Seuls quelques-uns ont quitté le groupe.» Puis rassurer un personnel – 85 emplois, dont 65 en Valais – qui n’était pas régulièrement payé. Une démarche similaire a été entreprise auprès des fournisseurs, dont les factures n’étaient pas toujours honorées. Puis, un million a été investi dans le matériel, les locaux, le parc informatique et pour alimenter un fonds de roulement. «Nos huit premiers mois ont été bien remplis», constate Edgard Bornet. «Nous n’avons pas encore eu le temps de poser les nouvelles enseignes…»

Pure Clinic veut se tourner vers l’avenir. Le groupe a repris un fichier- clients de 30000 noms qui s’est quelque peu érodé depuis la reprise. Mais il compte l’étoffer. «Je ne peux pas dire que les cliniques souffraient d’une mauvaise image. Surtout d’un manque de visibilité. Nous allons y remédier. Nous nous distançons par exemple du low cost. Nous pratiquons des tarifs transparents – le point est à 3 fr. 50 – approuvés par la Société suisse d’odontostomatologie (SSO). Nous offrons la même qualité qu’ailleurs, avec l’avantage d’avoir toutes les spécialités sous un même toit, des horaires continus et prolongés en soirée et un service d’urgences.» Le dialogue, rompu, avec la SSO Valais a été renoué. Pour se distinguer de la concurrence, au-delà des soins dentaires traditionnels, Pure Clinic ciblera d’autres créneaux: la chirurgie esthétique dentaire, les soins spécifiques aux aînés, aux enfants ou aux personnes handicapées. «En plus de nos généralistes, nous avons une équipe de spécialistes mobiles, des orthodontistes, des parodontistes, des chirurgiens, ainsi qu’un spécialiste en homéopathie dentaire, qui se déplacent entre nos cliniques», explique le Dr Gasparian. «Nous prenons en charge tous les types de patients de A à Z. Et nous travaillons avec des laboratoires valaisans, avec du matériel suisse ou allemand.» Pour autant, de nombreux praticiens étrangers officient au sein du groupe. Edgard Bornet y voit un phénomène de société. «La Suisse ne forme pas assez de dentistes. Je n’arrive pas à recruter. Et, parallèlement, je constate que la structure des cliniques attire des praticiens qui ne veulent plus travailler 15 heures par jour, avec une grosse charge administrative, qui cherchent une meilleure qualité de vie.»

Possibilités d’extension

Autre développement envisagé: la diversification. A Versoix, la clinique accueille aussi des médecins: généraliste, gynécologue, cardiologue, endocrinologue, urologue…Un modèle que la société compte implanter à Sion dans le courant de l’été. «Nous avons d’importantes surfaces – 800 à 1000m2 –nous avons des possibilités de développement», précise Edgard Bornet. «Si l’expérience est concluante à Sion, le modèle pourrait s’appliquer à Martigny et à Sierre.»!

OLIVIER HUGON

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